L’Organisation Africaine des Jeunes pour les Etats-Unis d’Afrique(OAJEUA) a organisé le samedi 26 mai 2018, un atelier de restitution d’acquis suivi de débat pour permettre, en général, aux jeunes africains, et en particulier à ceux béninois de s’engager politiquement. Présenté par Nadjim Tchalla, juriste politiste et président de l’OAJEUA,l’exposé dudit atelier a eu pour cadre l’amphithéâtre Etisalat de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC).
<<Tirer partie du dividende démographique par une participation améliorée des jeunes dans les processus électoraux en Afrique>>. C’est le fil conducteur qui a nourri et conduit le débat ayant lieu le samedi 26 mai 2018 à l’Uac et qui porte sur l’engagement politique des jeunes. Il est constaté que les jeunes béninois sont <<objet d’instrumentalisation et servent d’échelles en politique pour les dirigeants>>, déclare Nadjim Tchalla,très désolé. Pour la plupart, poursuit-il pour clarifier, les jeunes sont << juste utilisés pour mobiliser la foule quant aux meetings politiques>> et ils sont bons pour ne <<diriger que les bureaux de vote>>.
Il faut cesser cette saignée, recommande, Nadjim Tchalla. Soutenant le jeune juriste politiste, Serge Attènoukon, chargé de communication au rectorat et représentant le Recteur de l’UAC à cet atelier, n’ira pas du dos de la cuillère. A l’en croire, <<le leadership et l’engagement politique ne s’enseignent dans aucun amphithéâtre>>, c’est pourquoi la vision et l’initiative de Nadjim Tchalla sont nobles et méritent d’être soutenues, finit-il de confier.
Poursuivant sa thèse, Nadjim Tchalla ne tarit pas d’idées. Il estime que les jeunes dans les pays comme la Gambie, le Burkina-Faso, le Rwanda, le Sénégal ont fait des prouesses en politique. Pourquoi les Jeunes Béninois ne peuvent-ils pas s’en inspirer, s’interroge Nadjim Tchalla. Pour lui, les jeunes représentent 65% de la population béninoise; s’ils s’unissent, ils pourront élire des dirigeants jeunes pour se faire représenter. Il faut que dans les instances de décisions, il y ait le respect de la <<dynamique 30>> pour faire représenter valablement la jeunesse à 30 % et les femmes à 30% ,propose Nadjim Tchalla.
La séance a connu la présence de plusieurs jeunes qui ont participé au débat lancé sans hésiter de poser leurs inquiétudes afin de mieux s’engager politiquement.