Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de l’Homme, la fondation Vissin a organisé une communication sur les droits des humains en milieu hospitalier. L’événement a eu lieu, le samedi 19 décembre 2020, dans l’enceinte de l’hôtel NelBab de Zogbadjè.
Le droit des patients continue d’être bafoué dans plusieurs hôpitaux au Bénin. C’est ce constat alarmant qui a amené le département “paix et droit de l’homme” de la fondation Vissin a initié une communication autour du thème : “Construire l’égalité entre les soignants et les patients : une nécessité pour la jouissance effective des droits humains en milieu sanitaire”. Cette séance d’échange a réuni professionnels de la santé, juristes, étudiants et journalistes. Pour Élie Gbedemakou, conseillé juridique de la fondation, la thématique tient sa place car « en milieu sanitaire, la violence des droits de l’homme semble avoir atteint son paroxysme mais reste malheureusement peu connu par plusieurs personnes.»
Dans son développement, la communicatrice Annick Nonohou, juriste et activiste des droits humains en milieu sanitaire explique qu’en matière de droit des patients il en existe 10. Au nombre desquels nous pouvons citer : le droit à linformation, d’accès au centre de santé, au choix, à la sécurité, à la confidentialité, à la sécurité professionnelle, à la continuité des soins, d’exprimer son opinion, au confort et à la dignité. Annick Nonohou ajoute que « le respect de ces droits permettra l’amélioration de la qualité des soins, la réduction des décès évitables et l’atteinte de l’ODD 3. » Elle montre qu’en Afrique précisément au Bénin, malgré l’existence de plusieurs lois votées, le respect du droit des patients n’est pas encore une réalité. À l’en croire, il existe dans nos hôpitaux une récurrence de discrimination, de stigmatisation et de violences faites sur les patients.
Et pour juguler le mal, elle préconise la vulgarisation des lois et la formation du personnel de santé. Car souligne-t-elle « certains agents de santé ignorent l’existence de ces droits. Il faudra ensuite instaurer la démocratie sanitaire et le modèle humaniste des soins et enfin pérenniser les acquis.» Rappelons que la journée internationale des droits de l’Homme est célébrée le 10 décembre de chaque année et le thème retenu pour cette année est : « Reconstruire en mieux, défendons les droits de l’Homme. »
Elvire Agossou