La salle de conférence de la chaire UNESCO des droits de la personne humaine et de la démocratie de l’Université D’Abomey-Calavi a abrité le samedi 23 Janvier 2021 une conférence portant sur le thème : «Le Fâ dans les sociétés béninoises». L’initiative émane du Groupe de Réflexion Alternatives et Perspectives (GRAP) en collaboration avec le Cercle des Leaders Politiques (CLP).
Un peuple sans culture est un peuple sans âme. Et pour éviter la perte de l’âme, les gardiens de la géomancie (Fâ) du Bénin se sont réunis pour montrer le rôle et l’importance du Fâ dans les sociétés béninoises. Ceci à travers une conférence qui a connu la participation des Boconons, de plusieurs acteurs civils et nombreux étudiants qui s’intéressent au Fâ. Pour Roch Gnanhoui David, président du groupe GRAP, «le Fâ ne doit pas être un sujet tabou». Il explique que, si le Fâ se développe aujourd’hui à l’université cela veut dire que la connaissance, quelque part est transmise d’une manière ou d’une autre. Depuis la nuit des temps, le Fâ un art divinatoire basé sur les figures, est un conseiller pour fouiller le passé.
De par ses 256 signes, cet art permet de comprendre «le passé, le présent et l’avenir » déclare le professeur Agbahoungbata Séraphin. A l’en croire, le Fâ contrairement à beaucoup d’interprétations erronées, n’est pas du fétichisme ni de la sorcellerie «le Fâ est partout, touche tout et s’accorde à tout » a-t-il affirmé.
Allant dans le même sens, Koffi Aza, représentant du ministre Kakpo Mahougnon, face au thème se pose trois questions que sont : d’où venons-nous ? Où en sommes-nous ? Où allons-nous ? Pour lui, loin d’être un instrument politique comme dans Dahomey le Fâ est devenu un instrument social. Il profite de l’occasion pour inviter les autorités du gouvernement béninois à former les législateurs aux réalités sociologiques du Bénin.
GOKLOUNON Elisée (Stag.)