Dans les écoles et instituts du Bénin, des étudiants créent, innovent dans plusieurs domaines d’étude. Mais ces créations ne sont presque jamais rendues publiques. Elles sont soit exposées au sein de leurs établissements de création ou carrément rangées dans les tiroirs. Tout porte à croire ainsi que ces étudiants ne créent rien du tout ou encore n’en ont pas les aptitudes. Pourtant, le seul mal qui semble obscurcir leurs esprits de créations semble être manque de promotion.
A l’université d’Abomey Calavi, les créations estudiantines brillent à mince éclat. Quasiment impossible de s’apercevoir le fruit de créativité des étudiants de l’Université. Pourtant, dans divers domaines, des étudiants ont fait preuve d’un ferme esprit de curiosité et assoiffé de faire nouveauté. Des multiples innovations répertoriées à l’Institut de formation et recherche informatique (Ifri) , il y a par exemple une qui s’est révélée très remarquables.
Il s’agit, d’une application de gestion et du suivi du trafic routier. Cette dernière facilite la gestion et le suivi du trafic routier. Elle signale à l’usager de la route d’éventuelles embouchures de circulation en lui proposant d’autres itinéraires disponibles facilitant le déplacement. De l’autre côté, à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (Epac), des équipements de séchage de denrées alimentaires périssables ont été inventés. Ceci pour favoriser la conservation de ces produits sur une longue durée. Dans cette veine, des moulins de céréales, des machines, des pressoirs d’extraction de jus de fruits, des foyers améliorés, et maintes autres ont été le fruit de la créativité des étudiants. Des fabrications, toutes, abandonnées sur des sites jusqu’à détérioration.
Elles souffrent surtout d’une absence drastique de politique de vulgarisation. Cette politique, si elle existait, elle n’aurait donc, visiblement servit à rien du tout. Ces réflexions menées subissent ainsi une rude lapidation, et cela n’encourage guère, la culture d’innovation.
L’université, coupable
Même s’il faudra reconnaître que, globalement, les capacités techniques du Bénin ne sont pas aussi dodues pour lui faciliter les créations, l’Uac fournit néanmoins moins d’efforts pour booster ces créations même avec le peu disponible. Dans tous les rapports des institutions internationales, toutes les rencontres et les foras de haut niveau, il est clairement perçu que pour progresser, l’Afrique doit se focaliser, en partie sur les innovations.
Le Bénin aurait-il choisi d’être en quarantaine ? Malgré les différents progrès réalisés, le Bénin souffre toujours des maux dont des solutions ont portant déjà trouvées par des têtes estudiantines. Nombre de coopératives agricoles continuent de transformer leurs produits agricoles et maraichers de façon artisanale. Des entreprises manquent encore de logiciel nécessaires pour le meilleur suivi de leur personnel. Les trafics dans les grandes villes du Bénin et surtout Cotonou constituent de rudes épreuves et circuler devient un véritable cheval de bataille pour l’usager de la route.
Thérapie nécessaire
Déjà les universités peuvent s’employer à faire la promotion de ses innovations en les adoptants Des entités, instituts et écoles se peinent toujours dans l’élaboration des relevés de note. Un logiciel, facilitant la gestion des notes, des emplois de temps, du suivi des étudiants est créé par un étudiant et mis en expérimentation à la faculté de droit et des sciences politiques (Fadesp), de l’Uac , ceci fonctionne à merveille.
Un exemple à suivre. Pour favoriser aujourd’hui, la vulgarisation de ces différentes innovations, il serait mieux de mettre en place de grandes politiques de viabilisation des produis de recherche et allouer plus d’allocation pour encourager ces étudiants créateurs. Également, organiser des ateliers de sensibilisation de formation. Puis même des foires pourront être érigées pour la commercialisation de cette création.
Tout ceci permettrait une ouverture facile au monde et ouvre opportunité pour dénicher des bailleurs de fonds et permettre la fabrication massive de ces initiatives. Le programme d’action du gouvernent du président Patrice talon, prévoit un appui à ces innovations, en prévoyant à son point 8 chapitre 4 que d’ici 2021, « le Bénin serait une plateforme internationale d’excellence, du savoir et de l’innovation ». Jusque-là, rien ne semble annoncer un commencement de la promotion de ces innovations. Il est clair, pour l’instant les créations des étudiants ne servent qu’à la décoration dans les établissements.